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Quand l'exigence devient une alliée au service du cœur

  • Aline
  • 27 mars
  • 5 min de lecture

Depuis quelques temps, j'avance avec plus de foi en la vie, je suis de plus en plus le flot, c'est plus doux et fluide, mais c'est nouveau. Et en même temps, ça crie quelque chose comme : « Tu ne fais rien, il n’y a rien qui avance. Ce n’est pas concret, ton truc ! » Tu te doutes que ça crée un inconfort.

Je réalise que pour sortir de là, c'est important que je m'accompagne avec ouverture, à la rencontre de cette "part" de moi qui n’est pas contente, qui a l’impression que je ne fais rien pour me réaliser pleinement, professionnellement parlant.

Alors j’ai décidé d'arrêter du temps pour prendre rendez-vous avec moi-même pour m'accompagner. Ça donne ça :


Quand je mets mon attention sur elle, elle me dit :

Elle : "C’est bien ces petits pas, mais ce n’est pas ça qui va nous faire vivre. Fais des retraites, lance tes formations, fais des ateliers. Vas-y, montre-toi ! Tu vois bien que tu as encore peur."

Je la sens en colère après moi.

Moi : "Je sens ta frustration. Je vois que tu es frustrée et que tu aimerais que je passe à l’action très rapidement pour que je puisse me réaliser pleinement."


Le fait d’accueillir sa colère me fait du bien. Je soupire, je sens un relâchement dans mon corps.


Je remets mon attention sur elle, et elle me dit :

Elle : "Oui, ça me fait du bien que tu me voies et que tu saches que c’est important pour moi. Mais à quel moment tu vas faire les pas qui vont nous rendre service ? Je commence à m’impatienter… Ça fait déjà tellement longtemps que j’attends qu’on passe à l’action. J’en ai marre d’attendre. Et j’ai peur que tu ne t’y mettes jamais."


Moi : "C’est vrai que ça fait longtemps qu’on a envie de concrétiser tout ça, et ça fait longtemps que tu attends, donc je comprends ta peur que ça n’arrive jamais. C’est vrai que ça ressemble à ce qu’on a vécu ces dernières années, mais il y a quelque chose de différent cette fois. J’ai une conférence prévue en mai, un atelier en juin, et le parcours d’auto-accompagnement Deviens ton meilleur allié est créé. En ce moment, je travaille sur la posture juste et j’apprends à me structurer."

Je la sens hésiter.


Puis elle me répond :

Elle : "Oui, OK, c’est vrai. C’est fou que tu fasses une conférence… mais est-ce que tu ne vas pas t’arrêter à une seule ? Et c’est bien que tu fasses un atelier… mais est-ce que tu ne vas pas t’arrêter à un seul ? Tu as déjà fait un groupe de parole il y a deux ans et tu n’en as plus jamais refait."


Je prends un instant pour accueillir ce qu’elle vient de dire.


Moi : "Merci de me dire tout ça. Je comprends mieux tes peurs. En fait, je fais des premières fois… mais pas de répétitions. Et c’est ça qui t’inquiète."


Elle semble soulagée d’être entendue.


Moi : "Je te remercie de me faire part de ça. C’est vraiment précieux de comprendre que c’est la répétition qui est importante pour toi. Je vais être vigilante là-dessus. Parce que tu sais que je m’observe, je nous observe. Et oui, tu as raison, la répétition est essentielle. J’en prends note."


Je la sens respirer. Une tension se relâche en moi aussi.


Elle : "Oui, ça me fait du bien que tu prennes ça en compte."


Je ressens son soulagement. Mais je perçois aussi qu’une autre chose est là, plus en profondeur.


Moi : "Tu sais… j’ai l’impression que tu ne me fais pas totalement confiance. Ou en tout cas, je ne te sens pas tranquille, comme si tu restais en vigilance permanente, avec beaucoup d'exigence pour être sûre que j’avance. Ça me met la pression. Mais à la fois, je trouve ça beau que tu sois attentive à nous, et je t'en remercie."


Elle prend un instant avant de répondre :

Elle : "Oui, c’est vrai qu’on pourrait l’interpréter comme ça. Mais ce n’est pas ça. C’est juste que je sais ce que je veux. Je sais où on va, et je suis focus sur mon objectif. Et pour moi, il n’y a qu’en avançant de cette manière qu’on y arrivera, toi et moi."


Je lui réponds avec douceur :

Moi : "Ce n’est pas ton objectif, c’est le nôtre. Tu vois !? On est dans la même équipe. Il est juste important qu’on apprenne à être ensemble. Toi, tu es vigilante, tu es focus, et c’est parfait, ça va nous éviter d’en rester aux premières fois.

Mais moi, j’ai besoin de plus de douceur, de respecter le flot de la vie. J'ai aussi des tas d'autres choses que j'ai à faire en dehors du domaine professionnel. Tu comprends !?"


Elle : "Oui… mais moi, ça, ça me fait peur. Parce que ça éloigne notre objectif."


Moi : "Ah ok, t’as l’impression que ça éloigne notre objectif d’y aller avec douceur ! Je comprends mieux pourquoi tu n’aimes pas ça !"


Je sens que ça lui fait du bien d'être comprise.


Je reprends :

Moi : "Dans ma perception, ça ne l’éloigne pas, ça rend le chemin différent, ça ok. Mais plus fluide, moins difficile à vivre parce qu'il y a l'élan de vie et l'envie qui tire vers l'avant. Ça peut même être plus rapide. Tu vois !?


Elle : "Oui, je vois..."


Moi : "Et puis tu sais… ma vie ne tourne pas uniquement autour du professionnel. Il y a aussi mon mariage, mes enfants, ma santé. Toutes ces facettes de moi sont aussi importantes !"


Différentes "parts" de moi émergent en groupe. La "part" maman et belle-maman, la "part" femme et celle qui veille à être en santé.

Elles ont eu si peu d’espace ! Mais elles ne sont pas en colère. Elles sont stressées, parce que quand l’attention est sur elles, ça ne dure jamais très longtemps, alors elles doivent faire vite.


Je leur demande : "C'est comment pour vous d'avoir si peu d'espace ?"


Elles me répondent : " On est constamment sur le qui-vive, mais ça nous fait tellement plaisir de la voir s'épanouir elle aussi, nous on a déjà eu notre moment !"


Je suis profondément émue.


Je m’adresse à elles :

Moi : "C’est beau de voir à quel point vous laissez votre place avec autant de bienveillance. Mais vous êtes là, et vous avez aussi beaucoup de choses à gérer. Et ça prend du temps. J’ai envie que vous soyez moins stressées."


Et là, la "part" professionnelle intervient :

Elle : "Je comprends et je vais faire en sorte que ça change."


Les autres "parts" écoutent, mais je les sens douter, parce qu’elles savent combien la passion est puissante, elles mêmes passionnées par le même domaine."


Et soudain, une idée émerge.

Elle : "Et si je devenais la garante de l’équilibre ? Je peux être vigilante pour que le professionnel avance, mais aussi pour que toutes les autres 'parts' aient leur place."


C’est une révélation.

Un grand soulagement s’installe en moi.


Je dis en souriant : "Je te reconnais dans ton besoin d’utilité. Tu veux être au service du plus grand nombre à l'extérieur, mais aussi à l’intérieur ! Je trouve ça beau. Merci pour nous toutes."


Je me sens comblée, apaisée. Une harmonie intérieure s’est installée en moi.

Fin du rendez-vous avec moi-même.

 
 
 

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